OPERA FRANCAIS
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DEFINITION
Au début du 19ème siècle, l'opéra-comique connaît un renouveau avec Boieldieu et Adam.
Boieldieu (1775, 1834) demeure le principal compositeur français d'opéras du premier quart du XIXe siècle. Il a composé près de 40 opéras, dont « la dame blanche » (1825).
Adolphe Adam, auteur de musiques de Ballet dont « Giselle », a aussi composé une quarantaine d’opéras dont « le postillon de Longjumeau » en 1836.
Mais la première moitié du 19e siècle voit surtout la création du grand opéra français par Esprit Auber (1782-1871) avec « La muette de Portici » en 1828, et surtout Giacomo Meyerbeer (1791-1864), allemand établi à Paris, avec « Robert le Diable» (1831), « les Huguenots» (1836), « le Prophète »(1849). C’est Meyerbeer qui fixa les canons du grand opéra, à savoir : Cinq actes avec ballets et récitatifs, chœurs imposants, nombreux rôles solistes, riches décors et costumes.
Nous avons vu précédemment que le grand opéra français était largement représenté à Paris par des compositeurs italiens tels que Rossini, Donizetti, Verdi. Il l’a été aussi par quelques compositeurs français tels que Fromental Halévy (1799-1862), vite oublié après le succès de « la Juive » en 1835, et par Hector Berlioz (1803-1869) avec « Benvenuto Cellini » qui rencontra peu de succès en 1838. Il va se poursuivre jusqu’en 1870 avec Ambroise Thomas (1811-1896) et son opéra « Hamlet » en 1868, et de nouveau Berlioz avec « Les Troyens » en 1869.
GIACOMO MEYERBEER (1791-1864)

Giacomo Meyerbeer est né Jakob Liebmann Meyer Beer le 5 septembre 1791 à Berlin. Il changea son nom quand il se rendit en Italie où il séjourna de 1815 à 1824 pour étudier l’opéra.
Après être retourné à Berlin, il s’installe à Paris en 1827 où il obtient en 1831 un immense succès avec « Robert le diable », œuvre des plus significatives du grand opéra. Avec le même librettiste, Eugène Scribe, il compose ensuite « Les Huguenots » en 1836, puis, parmi ses 18 opéras, « Le prophète » en 1849, « l’Etoile du nord » en 1854, « Dinorah » en 1859 et « l’Africaine » créé en 1865 après sa mort.
Meyerbeer, maintenant quelque peu tombé dans l’oubli, influença beaucoup de compositeurs d’opéra de son époque, y compris Verdi et Wagner eux-mêmes, par le caractère grandiose de ses œuvres.
hECTOR BERLIOZ (1803 -1869)

Véritable créateur de l’orchestre moderne, Berlioz fut plus apprécié en Allemagne et en Russie qu’en France.
Sa carrière de compositeur d’opéra fut particulièrement frustrante après l’échec de son opéra « Benvenuto Cellini » en 1838.
Ses autres opéras eurent ainsi bien du mal à s’imposer en France. La « Damnation de Faust » ne fut jouée de son vivant qu’en version de concert, quant à son plus grandiose opéra, « Les troyens », seuls les actes 3 à 5 furent représentés de son vivant. Son dernier opéra « Béatrice et Bénédict » fut créé avec succès en Allemagne en 1862 mais seulement en 1890 à Paris.
CHARLES GOUNOD (1818-1893)

Charles Gounod est né le 17 juin 1818 à Paris et mort le 18 octobre 1893 à St-Cloud.
Gounod fit ses études au conservatoire de Paris et remporta en 1837 le prix de Rome. A son retour de la villa Médicis en 1843, il exerça comme organiste avant de connaître ses plus grands succès à l’opéra.
Gounod écrivit une douzaine d’opéras mais il est célèbre surtout par « Faust » (1859) d’après Goethe et « Roméo et Juliette » (1867) d’après Shakespeare. « Faust » en particulier, et son fameux « air des bijoux » ressassé par La Castafiore tout au long des albums de Tintin, est encore aujourd’hui l’un des opéras les plus représentés dans le monde.
On peut citer aussi « Le médecin malgré lui » (1858) d’après Molière et « Mireille » (1864) d’après Frédéric Mistral.
Gounod composa aussi de la musique religieuse dont des messes, des requiem et le célèbre Ave Maria sur le premier prélude de Bach.
gEORGES BIZET (1838-1875)

Georges Bizet est né le 25 octobre 1838 à Paris et mort le 3 juin 1875 à Bougival.
Souvent dépressif et doutant de sa propre valeur artistique, il abandonna ou retira de nombreux projets, parfois alors même que les répétitions étaient déjà commencées. Ses œuvres les plus appréciées aujourd’hui sont principalement sa symphonie en ut majeur (1855), ses opéras « les pêcheurs de perles » (1863), « La jolie fille de Perth » (1867) et « Djamileh » (1872), les « jeux d’enfants » pour piano à 4 mains (1870), la suite de « l’Arlésienne » (1872) d’après Daudet, et bien sur « Carmen » (1874) qui reste l’opéra le plus joué dans le monde.
Les opéras de Bizet furent en leur temps assez mal accueillis par la critique qui leur reprochait leur wagnérisme. Même « Carmen » fut accueillie froidement lors des premières représentations : on lui reprochait l’immoralisme de Carmen et le réalisme cru de son meurtre final. « Carmen » ne connut le succès que 6 mois après la mort du compositeur.
Après l’échec de « Carmen », Bizet se retira à Bougival en état de dépression profonde, où il mourut quelques jours plus tard.
JULES MASSENET (1842-1912)

Jules Massenet est né le 12 mai 1842 à Montaud (Saint-Etienne) et mort le 13 août 1912 à Paris.
Auteur de 27 opéras, il est essentiellement connu pour 2 d’entre eux : « Manon » (1884) et « Werther » (1892). Son opéra « Thaïs » (1894) est surtout connu par la célèbre « Méditation de Thaïs » pour violon et orchestre, qui en est extraite.
Massenet est aussi l’auteur de ballets, d’oratorios, de mélodies, et enseigna la composition au conservatoire de Paris où il eut pour élèves entre autres Gustave Charpentier, Ernest Chausson, George Enesco, Gabriel Pierné et Florent Schmitt.